samedi 20 août 2016

En route 42 - À la recherche du GR8, du Cap-Ferret à Montalivet, Août 2016

Une idée un peu folle en cette période de canicule : tracer une belle ligne, du sud au nord Médoc, le plus vite possible.
En me renseignant, j'apprends que le GR8 correspond en grande partie à ce projet. Comme je n'ai que 2 jours, pour rester raisonnable, je décide de raccourcir un peu:
2 étapes :
Jour 1 : Andernos - Lacanau
Jour 2 : Lacanau - Montalivet

JOUR UN

Départ au soleil levant vers 6H d'Andernos. Piste cyclable jusqu'à Lège, à la fraiche. Pas très intéressant.
On ne démarre véritablement la ballade qu'au foyer Alice Giraud à la hauteur duquel on rentre dans la forêt, sur un sentier bien tracé.
De suite, règne une douce folie végétale, qui fait penser parfois à l'Afrique. Est-ce la chaleur déjà étouffante?. On suit les méandres du canal des Étangs jusqu'au lac de Lède Basse.


Il est presque midi et on peut déjà faire ce triple constat:
-Le GR 8 a quasiment disparu (entre les coupes dans les bois, les indications non entretenues et les multiples voies forestières qui se croisent et se recroisent...)
-Les chemins sont en majorité en sable fin, sec et brulant
-On va en chier
Bien sûr, à la hauteur de l'étang, à cause d'une grande coupe de bois qui fait disparaitre le sentier, on se perd.
Avec l'aide de la carte IGN et d'une boussole, on finit par se retrouver sur un bon sentier qui nous mène enfin à l'extrême sud de l'Étang de Lacanau. On marque une pause à la pointe du Bernos. Un petit paradis. Au menu salade de lentille.



On regrette le choix d'être parti en basket sans guêtres. Le sable mou et brûlant, plus les chemins défoncés, et c'est l'apparition inévitable des premières ampoules.


La traversée de Longarisse est bien longue, avec le soleil au zénith, et on est pas fâché de se retrouver dans l'ombre de la forêt. On suit la piste cyclable qui mène direct à Lacanau. La piste, assez vallonnée, est interminable pour nos jambes lourdes.


L'arrivée à Lacanau est un vrai soulagement : au programme, achat d'eau fraiche et de fruits, plus un petit quart d'heure passé dans une boutique du centre ville afin de profiter de l'air conditionné glacé.


On sort de la ville par la piste cyclable, en rentrant de nouveau dans la forêt, direction Carcans plage.
Ce soir, c'est alerte incendie. Les bivouacs sont interdits. Le notre sera donc sauvage ET illégal. On se rapproche le plus possible de l'océan au cas où. Bien sûr, aucun feu et totale discrétion. Au menu : les restes de la salade de lentille.


On met environ 18 secondes à s'endormir après cette journée éprouvante : plus de 12 h de marche pour une distance qu'on estime entre 40 et 45 km. C'est très lent, mais on passe un temps fou à chercher son chemin (sur des sentiers de sable), à se perdre et à se retrouver. De toute la journée, seules 2 ou 3 marques du GR8 sont apparues.

JOUR DEUX

Réveil au premières lueurs de l'aube, pas très frais.


On lève le camp en prenant soin de ne laisser aucune trace. Même un sanglier ne pourrait deviner qu'on a dormi ici.
On retrouve la piste cyclable en direction de Carcans plage. Il y a de nombreux chemins possibles: pistes cyclables, pistes forestières, sentier de ballades, Chemin de saint-Jacques, routes plus ou moins abandonnées... À chaque choix possible, nous privilégions les chemins qui longent l'océan, au plus court, car la chaleur est accablante.


C'est ainsi qu'entre Carcans et Hourtin plage, on découvre "la vieille" piste cyclable (déconseillé aux vélos qui ne sont pas des VTT). C'est une merveille de piste : déserte, sauvage et vallonnée. De nombreux passages dans le sable mou. Hydratation obligatoire dans un café à Carcans. C'est le ballet des touristes qui partent ou reviennent de la plage, frais et pimpants, eux.


Le reste du parcours se résume en un mot : dur.
De Carcans plage à Montalivet c'est une longue ligne droite infinie et sans ombre. Il fait plus de 30 degrés, le bitume fond et colle aux chaussures. La chaleur réverbérée par le sol se diffuse dans tout le corps. On compte chaque mètre arraché. Même plus la force de faire des photos. Il nous faudra de nouveau 12 heures de marche pour arriver, exsangue, les pieds en compote, à Montalivet.

Entre 80 et 100 km de marche en tout, sous le soleil le plus chaud de tout cet été. Bon, mais c'est une sacré belle ballade malgré tout. Si si ! À faire en trois jours plutôt que deux peut-être? Et éviter la canicule bien sûr. Carte IGN et boussoles indispensables, car du GR8, sur ce tronçon, il ne reste presque rien.


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