mardi 17 mai 2016

En route 40 - Le Peyre Arse, Cantal, France, mai 2016

En général on aime bien préparer nos balades juste avec une carte IGN Top 25. Ca laisse à l'imagination sa part d'inventivité. Mais, parfois, écouter (ou lire) le témoignage des autres ouvre aussi des pistes intéressantes. Et il faut reconnaitre qu'il y a plein de guides consacrés à la randonnée en Auvergne. Celui de Vincent Terrisse, "Montagnes et volcans d'Auvergne" est un des meilleurs.
Aujourd'hui on lui emprunte une randonnée qui est l'une des plus belles boucles sur les cimes du Cantal. "La plus belle marche du Cantal" pour l'auteur:
Les puys de Seycheuse, Bataillouse et de Peyre Arse par le Téton de Vénus et le col de Cabre.

Départ au petit matin du village de La Buge (à côté de Dienne). Il fait grand beau mais, on a beau être au milieu du mois de mai, le vent est glacial. Il faut se garer en bas du village, le long de la Santoire (sans gêner qui que ce soit) et traverser le pont en direction de Seycheuse que l'on aperçoit émergeant des nuages.


Il faut suivre une piste légèrement à gauche de Seycheuse qui longe le ruisseau du ravin de Varayre. On a la chance d'observer un groupe de mouflons qui détale à notre approche. Le Peyre Arse est encore dans les nuages. Arrivé à hauteur d'une barre rocheuse il suffit de bifurquer à droite et de gravir Seycheuse (1650 m) en suivant les panneaux PR.


Ici, il y a eu un grand incendie l'année dernière le 13 novembre 2015, (la veille d'un triste jour), alors que nous marchions sur l'Élancèze. 30 hectares environ sont partis dans les flammes. Les traces sont encore bien présentes. Même la croix de fer au sommet, déjà un peu de traviole, semble avoir pris un coup de chaud ce jour là.


On file vers le téton de Vénus (1669), puis Bataillouse (1683) en suivant les crêtes encore enneigées. On sort les gants et les bonnets car il fait un froid glacial.



Au col de cabre, c'est le moment de casser la croûte, bien à l'abri derrière les rochers.


En laissant sur notre droite la vallée de la santoire, on part à l'assaut du Peyre Arse (1806 m). Déjà très raide le reste de l'année, l'ascension est aujourd'hui compliquée par la neige. Pas de crampon ni de piolet, il faut redoubler d'attention pour éviter de glisser sur les gros névés qui s'accrochent sous la barre rocheuse.


Il faut ensuite suivre la "petite arête aérienne et rocailleuse" en direction de La Courbatière, jusqu'aux ruines du buron de Peyre Arse autour desquels paissent de gros chevaux photogéniques.


Avant la croix, un chemin part sur la gauche en pente assez raide qui nous permet, en sillonnant entre de hauts rochers, de rejoindre le joli village de Courbatière, puis, d'un saut, la Buge. On se réchauffe en dégustant un paté de pomme de terre de la mort qui tue.


Environ 8h de marche en flânant, pour une ballade inoubliable.

MONTAGNES ET VOLCANS D'AUVERGNE
Les plus belles randonnées
Vincent Terrisse
ED. Glénat




lundi 9 mai 2016

En route 39 - Jaizquibel depuis le cap du Figuier, Espagne, Mai 2016

Voilà un petit moment qu'on a pas pris la route. Avec les beaux jours qui reviennent, une envie de lumière, de douceur et de grands espaces nous envoie de l'autre côté de la frontière espagnole, pour une randonnée au bord de l'océan Atlantique.
Départ du Cap du Figuier à à l'extrémité des pyrénées, à 4km de Fontarrabie. Parking en face du phare.
L'astuce c'est de laisser (si possible) une voiture au parking de Guadalupe, à 1O mn du phare, et de descendre avec la deuxième voiture au cap du Figuier. Cela permet d'éviter les derniers kilomètres qui ne sont pas les plus intéressants.

Le sentier est très bien tracé et il y a foule. On longe la mer cantabrique sur des kilomètres en franchissant des criques, des forêts et des landes. Un décor de film d'aventure.


Casse-croûte au bord d'un torrent. Quand il fait beau et chaud (ce qui n'est pas le cas en ce début de journée) il y a possibilité de se baigner dans les criques, en toute sécurité.


A environ 7 km du départ, le sentier (marqué rouge et blanc) part à gauche vers le mont Jaizquibel. Mais le mieux c'est de continuer à longer la côte, sur à peu près 2km, afin d'obliquer à gauche dans une petite forêt dont le sentier nous fait franchir une falaise. L'intérêt, c'est qu'à partir de là, on ne croisera plus personne, mais surtout, c'est qu'ici se trouve le clou du spectacle : une folie de la nature. L'érosion élevée au rang d'artiste. Attention quand même de regarder ou on pose ses pieds.


Il faut qu'on se fasse violence pour s'extraire de ce spectacle, et continuer notre chemin. On débouche au sommet de la falaise au dessus de laquelle planent une dizaine de vautours dans les courants d'air chaud.


La montée vers Jaizquibel se fait sous le soleil revenu. On retrouve le GR après avoir emprunté un ruisseau à sec. Une grosse couleuvre engourdie évite de peu nos godillots (et réciproquement).


On arrive au sommet de Jaizquibel et ses antennes. Vue sympa sur tout le pays Basque et une partie des Pyrénées : la Rhune, Irun, les Peñas de Haya, Handaye, Saint-Jean-de-Luz.
Retour en suivant la crète, vers l’ermitage de Guadalupe, ou on récupère la première voiture et ou on boit quelque bières.


Une randonnée superbe et variée d'environ 6h de marche. Sans difficulté.