samedi 27 septembre 2014

En route 12 - La montagne de Courbières, Cantal, France, septembre 2014

Départ de Courbières, petit village à proximité d'Allanche. Ici, c'est ce qu'on appelle "les Montagnes" : un paysage vallonné où paissent des milliers de têtes de bétail, ponctué de burons, le plus souvent en ruines, et tracé par des kilomètres de barbelés. Très peu d'arbres, pas âme qui vive, un air vif, un silence profond derrière un vacarme carillonnant de cloches. Une odeur forte et sauvage de fleurs, d'herbe, de tourbière et de bestiaux. Le paradis.


On a laissé le joli village de Courbières derrière nous. À la première pâte d'oie, tourner à droite. Puis on arrive à une première barrière qu'on franchit (en la refermant soigneusement derrière nous). Après le buron de Combemeunière, on vire à Gauche vers la crête au dessus du bois de Lorette. Arrivé aux barbelés, on longe la crête sagement. Au loin, les monts du Cantal peinent à émerger du brouillard.


Face à nous, pointe la montagne de Rocherousse (1394m). Derrière, le brouillard sort de la vallée et monte à l'assaut des montagnes.


Impossible de rendre en photos la magie de cet instant. L'air est si pur que la lumière, les sons et les odeurs semblent inventés, irréels.
Sur notre Gauche apparaît le Sancy. Très nombreux passages de clôture.


On arrive à proximité du buron des Huides Haut (1378m). là, on doit virer à droite en continuant à suivre le marquage PR (vert). Le problème c'est que le brouillard est sur nous, le marquage un peu fantaisiste : on se perd.


Grâce à la carte IGN (2534OT) on arrive, à partir du buron de Combrane (indiqué sur la carte), à rejoindre une sente qui nous permet de retrouver le PR assez vite. Passage physique et humide dans les tourbières


Là, le sentier devient chemin carrossable, qui sillonne tranquillement, sur des kilomètres, jusqu'à Pradiers. De plus, le brouillard qui nous avait un peu inquiété disparait comme par enchantement.


Celui qui a perdu sa chaussette droite, en 1993, peut la récupérer sur un piquet, à la hauteur des Poussadoux, elle l'y attend.


On mange un morceaux dans un petit bois crotté avec vu sur le village de Pradiers. La chaleur commence à se faire sentir. Gag, le bidon d'eau s'est ouvert dans le sac : affaires trempées, mais plus une goutte d'eau.


On arrive donc à Pradiers où l'on rencontre un groupe de marcheurs partis faire le tour du Cézallier, les veinards. On rempli les bidons dans ce village si tranquille et harmonieux. Puis, on suit ce marquage rouge pour la dernière partie de l'étape.


Le chemin se fait ombrageux et pierreux (attention aux serpents) qui sillonne autour de l'Allanche, petit cours d'eau musical et frais.


On arrive à Pradiers, ou l'on croise la plus jolie de toutes les maisons.


Une randonnée atypique: Ici, on sent que la terre est sacrée. La nature semble au premier abord sauvage et brute, alors que tout est pensé et domestiqué à la gloire du bétail. En pratique, il faut donc sauter des clôtures, ramper sous des bergers électriques et prendre bien soin d'éviter de gêner les troupeaux quitte à faire de longs détours dans les tourbières. Il faut se faire tout petit dans un univers déjà si vaste. Le plaisir est là.


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