dimanche 31 août 2014

En route 10 - Artzamendi, Pays Basque, France, août 2014

L'Artzamendi est une belle montagne qui culmine à 926m. Notre souhait était de faire une boucle par le barranco de Lantxueko malda, décrit comme sans grande difficulté par certains topos.
Nous partons du joli village de Laxia, et son fameux pas de Rolland, au bord de la Nive. Nous nous garons sur le parking de l'hôtel Ondoria, après avoir demandé l'autorisation.

On suit la route qui longe la Nive et on commence véritablement la rando à Ossingaraya. Tout de suite ça grimpe très fort par un chemin pierreux abrupt et bien entretenu.


A 520m on sort du sentier pour accéder à un plateau. C'est le plateau Vert, très beau site pastoral, ponctué de bordes en ruines envahies par les fougères. De là, le sentier reprend, balisé jaune, vers le sommet de l'Artzamendi. Là aussi ça grimpe bien raide.


Au sommet on découvre la station de Telecom (pour les radars de l'aéroport de Bayonne nous dit-on), dont une des tours s'est effondrée. De grands panneaux de béton nous signalent qu'ici c'est le pays Basque (ha?). Quelques touristes, arrivés en voiture par un sentier carrossable se demandent ce qu'il sont venus faire ici. C'est tellement vilain que s'en est presque touchant. On ne traine pas trop, d'autant que le sommet est désormais dans la brume.

On redescend par le même chemin jusqu'au plateau Vert.


Là, notre souhait était donc de redescendre par ce ravin très encaissé qui débouche à notre point de départ. Mais, malgré la carte IGN et le topo, malgré nos tours et détours pour trouver l'accès, impossible de passer : ronces et fougères nous barrent le passage. Derrière, on devine les falaises, mais aucun début de sentier en vue. Demi tour. Pas de chance, ce week end. De retour à Ossingaraya, un habitant nous confirme que l'accès est introuvable quand les fougères sont aussi hautes qu'en cette saison.


De retour à l'Ondoria, sous l'ombre d'une magnifique glycine, bercés par les glouglous de la Nive, on décide de revenir très vite. Programme : Passer la nuit ici, dans ce joli petit hôtel, pour partir tôt le matin, gravir l'Artzamendi, franchir le col de Méhatché, le Pic du Mondarrain, le col de Légarré (parfait pour nous) et retour à l'hôtel, pour conclure une belle et longue boucle. A bientôt donc.

samedi 30 août 2014

En route 9 - Le pic d'Iparla, Pays Basque, France, août 2014

Notre objectif était d'atteindre le pic d'Iparla, en partant de la ferme Bordazar (en général, si on veut faire une boucle, comme nous, on part de Urdos) en gravissant le col d'Iparla.
Départ 11 h. Le temps est couvert, on ne distingue pas les crêtes. Mais selon la météo de la veille au soir, cela doit se dégager en début d'après midi…
Départ donc de la ferme Bordazar


L'humidité est maximale, l'eau ruisselle de partout. On rentre dans la forêt et on rejoint une rivière (l'Abrakou). Les dégâts provoqués par les crues de cet été sont importants.


Peu à peu, on sort de la forêt pour laisser sur notre droite le col de Galarzé (604m)


On bifurque à gauche en longeant un abreuvoir et on attaque une jolie grimpette vers le col de d'Idokolepoa entre des océans de fougères détrempées


Arrivée au col à 714 m et à sa Bergerie. Là on doit suivre une sente qui longe les crêtes, puis bifurquer vers la gauche dans un pierrier qui nous permettra de gravir le col D'Iparla. Mais voilà, ça ne se lève pas. Au contraire, il fait lourd, il pleut et on ne voit pas à plus de 50m. Pire, on sent l'orage. Vu l'état de certains arbres dans le coin, il n'y a pas à réfléchir : Demi tour immédiat. On redescend au col de Galarzé.


Là, histoire de faire une boucle tout en se dépêchant de descendre, on passe par Belastoyko Borda. On sort des nuages ce qui nous permet d'observer plein de vautours.


On casse une croute vite fait avant de rejoindre la voiture. Mais on est un peu dépité de ne pas avoir pu profiter de ces magnifiques crêtes d'Iparla, même si on se promet de revenir bien vite.


Le soir, Pour se remonter le moral, on va se goinfrer chez Tante Ursule ou on mange le meilleur pain perdu (au caramel de lait de brebis) de toutes les galaxies. Rien que ça, ça vaut le voyage.

vendredi 29 août 2014

En route 8 - Les Gorges du Bes, Cantal, France, août 2014

Très tôt le matin. Départ du Joli petit village de Morsanges, devant le four communal. Chemin bien balisé. On quitte assez vite les champs de blés, pour basculer dans la pente, vers les gorges du Bes, en franchissant quelques portails destinés au bétail.


La vue est de suite incroyable. On longe un chemin escarpé tout du long, avec le bruit de la rivière pour seul fond sonore.


On traverse une jolie forêt, pleine de mystère, de recoins, d'ombres, de grottes et de ruisseaux puis on arrive aux griffes du diable, falaises déchiquetées de granite. C'est un spot d'escalade. Quand on observe les équipements (rouillés jusqu'à l'os) ça donne pas trop envie. Dommage car le site est superbe.


Certains passages sont pourvus de mains courantes. Il y a eu un glissement de terrain qui rend la voie plus étroite encore. Si on fait gaffe, on arrive donc au Bec de l'Aigle... En face, on aperçoit les ruines du château d'Arzenc d'Apcher. Tout est vertical, granitique, sauvage.


Passé le bec de l'aigle, on tourne à droite pour remonter vers le Chazals. Le chemin grimpouille dans une forêt, puis, avant le village, une double haie de pierres volcaniques et de noisetiers en ogive nous font longer un tunnel d'ombre aussi profond que la nuit.


On débouche alors en pleine lumière du soleil et des blés. On revient par un bout de route sans voiture, empruntée uniquement les soirs et les aubes par des troupeaux de laitières qui vont au maille.


3h de marche. Une super rando assez accidentée, mais sans aucun danger. Pas âme qui vive. Un silence impressionnant. On adore! En plus, on peut doubler la longueur de cette ballade... Ce qu'on ne va pas manquer de faire très vite.