vendredi 30 octobre 2015

En route 37 - Le Puy Chavaroche, Cantal, France, octobre 2015

Une grande boucle au programme du jour, afin de profiter une dernière fois de la plus belle des saisons pour les marcheurs : l'automne. (Solitude, forêts d'or et de sang, lumière de miel, premières flambées, tarte au potiron et au cantal, pâte de coing. En attendant la neige.) Départ de Fond d'Alagnon et long tour par le Puy Griou, Mandailles, Puy Chavaroche, Puy-Mary, Peyre-Arse, Col de Cabre, retour Au Lioran. Objectif, revenir avant la tombée de la nuit.

Levé à l'aube, départ 8h de Fond d'Alagnon dans les dernières brumes de la nuit. On glisse sous les canons neige au chômage pour rejoindre Fond de Cère et son buron cosy, ou les couples de vacanciers, en attendant le petit déjeuner, galipettent sous la chaleur de la couette.


Pas très intéressant de marcher sur ces pistes de ski.


Ouf, on arrive assez vite au col de Rombière pour basculer sur le versant Ouest, où le Puy Griou, avec son dôme caractéristique, nous attend. Chance, on croise une bande de chamois en goguette.
L'ascension est facile (1690m), la vue imprenable sur tous les massifs cantalous. La descente est plus complexe, il a plu la veille et le sol est glissant. Sans aucune dignité, ça passe sur le cul.


De là, on voit très bien le Puy Chavaroche, notre objectif, sur l'autre versant de la vallée de Mandailles. On se rend compte de la distance qu'il reste à parcourir, et on se demande si on est pas un peu con.


Pas le temps de trainer donc, c'est parti pour la longue descente vers Mandailles. On laisse le Griounou (1514m) sur la droite et on pointe vers le col du Gliziou, sur le GR 400. Ce chemin, qui sillonne la forêt de Mandailles est une merveille. On aimerait qu'il ne s'arrête Jamais.


Les chênes, frênes, hêtres et pins nous offrent un ultime festival de couleur. Bientôt, il neigera.


On traverse le joli village de Mandailles, en passant devant la plus belle maison du monde, et son portail venu d'une autre époque.


Mandailles, c'est la capitale indiscutable de la randonnée pour le massif central. De son cirque, on peut rayonner sur tous les massifs alentours : Bassierou, Cabrespine, le Piquet, le puy Mary, la brèche de Roland, le puy de Peyre Arse, Bataillouse, le puy Griou, le Griounou, l'Usclade et l'Élancèze et le puy Chavaroche, notre objectif du jour. Le chemin ( toujours le GR 400) est fléché, impossible de se gourer, à priori.


Après une montée un peu abrupte au dessus de Mandailles, on suit le versant opposé au Puy Griou en pointant vers le Puy Mary.


On passe à proximité des Roches Folles où, au siècle précédent, on pouvait grimper. Est-ce encore le cas aujourd'hui?


Là, on se trompe : au lieu de virer à gauche pour rejoindre la crête vers La Cassaire on continue sur le sentier le mieux tracé en direction du Puy Mary. Il faut dire qu'on se régale sur ce beau chemin...


La traversée de la forêt, sur la montagne de Lauradou, est très abrupte, super raide en fait. L'effort est violent, d'autant que la crête nous semble encore très éloignée.


C'est en arrivant à proximité de la D17, celle qui grimpouille vers le Puy Mary, qu'on s'aperçoit de notre erreur. Du coup, on doit rebrousser chemin vers le col de Redondet (1640m), sous la Chapeloune, pour atteindre notre objectif, le Puy Chavaroche. Ce que l'on fait au pas de course pour pas perdre trop de temps. Cela nous rajoute presque une heure pour faire l'aller-retour. On ne s'attarde pas, juste le temps de grignoter fissa pour reprendre des forces et repartir en direction du Pas de Peyrol.


C'est l'occasion de faire de l'eau, de souffler un grand coup, avant de se lancer dans l'ascension du Puy Mary. Quand on a marché presque 6h et qu'on s'est avalé d'aussi gros dénivelés, elle fait un peu mal aux cuisses celle-là. Un calvaire miniature.


La descente du versant opposé et le passage par la brèche de Rolland constituent les derniers gros efforts de la journée. On délaisse l'ascension du Peyre-Arse car la lumière commence à décliner. Ce qui ne semble pas déranger le parapentiste en vol stationnaire au-dessus de nous.


Le chemin s'adoucit et nous amène dans la nuit tombante vers le col de Cabre, ou on fait une dernière pause.


Il suffit ensuite de plonger, au col de Rombière, vers le buron de Meije-Costes et rejoindre Fond d'Alagnon dans l'obscurité.


Une boucle idéale pour découvrir la vallée de Mandailles et ses alentours. 9h de marche sans pause, à bon rythme, sur un sentier (bien) tracé. Des dénivelés important mais, du coup, jamais de monotonie, et des paysages somptueux. La rando idéale si on est bien préparé physiquement. A refaire tellement c'est bon.







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